Le German advisory council on the environnement (sorte de conseil allemand de l'environnement, qui comme son nom ne l'indique pas n'est pas une organisation écologiste mais un comité constitué de scientifiques chargés de conseiller le gouvernement allemand sur les questions relatives à l'environnement au sens large, les membres étant nommés pour 4 ans par le gouvernement. Les membres actuels ont donc été nommés par le gouvernement Merkel) va rendre un rapport au gouvernement allemand proposant un scénario de développement de l'électricité d'origine renouvelable en allemagne. Les membres du comité en ont annoncé les principales conclusions au parlement allemand il y a quelques semaines. Cette annonce est passée totalement inaperçue dans les grands médias français. Pourtant sa conclusion aurait pu faire les gros titres :
"100% de l'électricité allemande pourrait être d'origine renouvelable en 2050"
(à un coût compétitif : les scénarios proposés tablent sur 6-7 centimes du kWh)
Presque aussi marquant : "La transition vers une production d'électricité d'origine totalement renouvelable ne nécessite pas d'augmenter la durée d'utilisation des centrales nucléaires ou de construire de nouvelles centrales au charbon".
Il suffirait que les centrales actuellement en service soient menées à leur fin de vie programmée.
(à l'heure où les chantiers d'EPR accumulent des retards, on peut comprendre que ce type d'annonces puisse ne pas être du goût de tout le monde.)
intégralité du communiqué de presse
Le rapport sera publié à l'automne, espérons que les médias français en feront l'écho...
Pendant ce temps, en France, Jean-Louis Borloo a annoncé que son ministère va réduire de 2 milliards d'euros les incitations fiscales en faveur des énergies renouvelables ou de l'efficacité énergétique des bâtiments. Les tarifs de rachat de l'électricité photovoltaïque vont certainement fortement baisser. Ou comment prendre un train de retard et aller en sens inverse de l'histoire...