Mauvaise nouvelle pour les allergiques aux pollens. Jusqu'à présent, il était difficile d'établir un lien direct entre la hausse des allergies et le réchauffement climatique, plusieurs autres facteurs pouvant entrer en jeu (pollution urbaine, usages intensifs de pesticides dans l'agriculture ou de produits chimiques volatils dans l'habitat, ...). Dans une étude parue en mars dans les Proceedings de l'Académie des Sciences des USA (lien vers l'article), une équipe américaine a mis en évidence un lien direct entre la hausse des températures sur les 20 dernières années et l'allongement de la saison des pollens en amérique du nord (le résultat étant sans doute transposable aux autres régions du monde).
Lors de leur étude, les chercheurs de l'équipe se sont intéressés aux pollens de la famille Ambrosia, responsable à eux seuls de plus de la moitié des allergies aux pollens aux USA en automne et en été. Dans plusieurs stations situées à différentes latitudes mais à des altitudes équivalentes et éloignées de grands centres urbains, ils ont enregistrés la concentration de pollens dans l'atmosphère au fil du temps, ce qui leur a permis d'établir la durée de la saison des pollens.
La conclusion de l'étude est que cette durée est directement liée au décalage des jours auxquels les premières gelées surviennent en automne avec le réchauffement climatique, et au nombre de jour sans gel. Par ailleurs, l'augmentation de la durée de la saison des pollens est d'autant plus grande que la station se situe plus au nord. Ainsi, alors que cette durée n'a pas augmenté dans le sud des USA (Texas et Oklahoma) entre 1995 et 2009, elle a augmenté de plus de 25 jours (passant de 2 à 3 mois) dans le sud du Canada. A noter que selon les auteurs, ces observations sont en conformité avec les prévisions du GIEC selon lesquels la hausse des températures est plus marquée dans les latitudes élevées.
plus qu'à acheter des mouchoirs...