22 février 2010
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Deux mois après Copenhague, la plupart des principaux pays émetteurs de gaz à effet de serre ont annoncé leurs objectifs de réduction de gaz à effet de serre pour les années à venir, ou au moins une série de pistes envisagées pour aller dans le sens d'une réduction. Après deux mois, il y a peut de chance que de nouvelles annonces fracassantes voient le jour.
C'est donc le moment de faire un bilan et de voir ce que ça pourrait donner à l'horizon 2020.
Ce premier tableau récapitule les objectifs chiffrés annoncés par les parties membres de l'annexe 1 du protocole de Kyoto (grosso modo les pays les plus industrialisés). La deuxième colonne correspond aux émissions en 2005 en milliards de tonnes équivalent CO2.
Lorsque deux valeurs sont données pour les objectifs, la plus optimiste est le plus souvent conditionnée à l'établissement d'un accord international ambitieux. Autant dire que c'est la valeur la moins optimiste qui est la plus probable.
Ce second tableau récapitule les objectifs des pays hors annexe 1 qui ont annoncé des objectifs quantifiables, et pas seulement une liste d'actions envisagées. Pour ces pays, il ne s'agit que d'engagements volontaires sans caractère contraignant ni vérification indépendante. Lorsque les objectifs sont une réduction de l'intensité énergétique (quantité d'énergie nécessaire à la production d'une certaine quantité de richesse), j'ai fait l'hypothèse pour 2020 d'une croissance moyenne du PIB légèrement inférieure à celle de ces dernières années. Il s'agit donc d'objectifs optimistes.
Lorsque la réduction est annoncée par rapport à un scénario "business as usual", j'ai fait pour celui-ci l'hypothèse d'une croissance similaire à la période 2000-2005.
Pour les autres pays, soit ils n'ont rien annoncé, soit leurs émissions étaient très faibles (je l'ai listé dans ce tableau que ceux dont les émissions sont significatives). Pour mémoire, 3 membres du "top 20" des plus gros émetteurs n'ont rien annoncé : l'Iran, l'Ukraine et l'Arabie Saoudite.
Si l'on compile les deux tableaux, ces pays représentent un peu plus de 80% du total mondial d'émssions de gaz à effet de serre.
Dans le scénario le plus optimiste, à savoir objectifs optimistes + objectifs atteints, les émissions totales de ces pays devraient augmenter d'environ 25% d'ici à 2020. En supposant les émissions de tous les autres pays constantes, les émissions mondiales atteindraient alors environ 51 milliards de tonne d'eqCO2.
voir aussi :
Principaux pays émetteurs de gaz à effet de serre
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C'est donc le moment de faire un bilan et de voir ce que ça pourrait donner à l'horizon 2020.
Ce premier tableau récapitule les objectifs chiffrés annoncés par les parties membres de l'annexe 1 du protocole de Kyoto (grosso modo les pays les plus industrialisés). La deuxième colonne correspond aux émissions en 2005 en milliards de tonnes équivalent CO2.
pays | émissions en 2005 | objectifs d'ici à 2020 | année de référence | émissions en 2020 (avec objectifs atteints) |
Australie | 0,61 | -5% à -25% | 2000 | 0,43 à 0,55 |
Biélorussie | 0,05 | -5% à -10% | 1990 | 0,09 à 0,1 |
Canada | 0,75 | -17% | 2005 | 0,62 |
Croatie | 0,02 | -5% | 1990 | 0,03 |
Union Européenne | 3,90 | -20% à -30% | 1990 | 2,79 à 3,18 |
Islande | 0,05 | -30% | 1990 | 0,03 |
Japon | 1,65 | rien à -25% | 1990 | 0,89 à 1,65 |
Kazakhstan | ? | -15% | 1992 | |
Nouvelle-Zélande | 0,08 | rien à -20% | 1990 | 0,05 à 0,08 |
Norvège | 0,05 | -30% à -40% | 1990 | 0,03 à 0,04 |
Russie | 2,48 | -15% à -25% | 1990 | 2,50 à 2,83 |
USA | 7,10 | -17% | 2005 | 6,05 |
| | | | |
Total | 16,74 | | | 13,51 à 15,16 |
Lorsque deux valeurs sont données pour les objectifs, la plus optimiste est le plus souvent conditionnée à l'établissement d'un accord international ambitieux. Autant dire que c'est la valeur la moins optimiste qui est la plus probable.
Ce second tableau récapitule les objectifs des pays hors annexe 1 qui ont annoncé des objectifs quantifiables, et pas seulement une liste d'actions envisagées. Pour ces pays, il ne s'agit que d'engagements volontaires sans caractère contraignant ni vérification indépendante. Lorsque les objectifs sont une réduction de l'intensité énergétique (quantité d'énergie nécessaire à la production d'une certaine quantité de richesse), j'ai fait l'hypothèse pour 2020 d'une croissance moyenne du PIB légèrement inférieure à celle de ces dernières années. Il s'agit donc d'objectifs optimistes.
Lorsque la réduction est annoncée par rapport à un scénario "business as usual", j'ai fait pour celui-ci l'hypothèse d'une croissance similaire à la période 2000-2005.
Pour les autres pays, soit ils n'ont rien annoncé, soit leurs émissions étaient très faibles (je l'ai listé dans ce tableau que ceux dont les émissions sont significatives). Pour mémoire, 3 membres du "top 20" des plus gros émetteurs n'ont rien annoncé : l'Iran, l'Ukraine et l'Arabie Saoudite.
pays | émissions en 2005 | objectifs d'ici à 2020 | émissions en 2020 (avec objectifs atteints) |
Chine | 8,55 | diminution de 40 à 45% de l'intensité énergétique par rapport à 2005 | 17,13 à 18,69 |
Inde | 2,17 | diminution de 20 à 25% de l'intensité énergétique par rapport à 2005 | 5,16 à 5,51 |
Brésil | 2,64 | liste d'actions volontaires qui devraient permettre -37% par rapport à un scénario "business as usual" | 2,53 |
Indonésie | 1,58 | liste d'actions volontaires qui devraient permettre -26%, mais l'année de référence n'est pas précisée | ? |
Mexique | 0,65 | -30% par rapport à un scénario "business as usual", sous réserve de financement par les pays développés | 0,57 |
Corée du Sud | 0,70 | -30% par rapport à un scénario "business as usual" | 0,54 |
Afrique du Sud | 0,46 | -34% par rapport à un scénario "business as usual", sous réserve de financement par les pays développés | 0,46 |
| | | |
Total | 16,75 | | 28 à 30 |
Si l'on compile les deux tableaux, ces pays représentent un peu plus de 80% du total mondial d'émssions de gaz à effet de serre.
Dans le scénario le plus optimiste, à savoir objectifs optimistes + objectifs atteints, les émissions totales de ces pays devraient augmenter d'environ 25% d'ici à 2020. En supposant les émissions de tous les autres pays constantes, les émissions mondiales atteindraient alors environ 51 milliards de tonne d'eqCO2.
voir aussi :
Principaux pays émetteurs de gaz à effet de serre
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