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17 juin 2009 3 17 /06 /juin /2009 20:53
Le chiffre que l'on croise le plus souvent lorsque l'on entend parler d'objectifs nécessaires de réduction des émissions de gaz à effet de serre, c'est celui d'une réduction des émissions mondiales de 50% en 2050 par rapport à celles de 1990 (attention, je parle bien ici des objectifs avancés par les milieux scientifiques ou les sociétés savantes, pas de ceux qui le sont par les états, et notamment les USA), objectifs qui devraient permettre si la tendance est poursuivie de limiter l'ampleur du réchauffement climatique à environ 2°C en 2100.

Malheureusement, "réduction des émissions mondiales de 50% en 2050 par rapport à celles de 1990", on ne peut pas dire que ce soit particulièrement parlant, et je pense que la plupart des gens ont du mal à se représenter l'effort nécessaire.

En 1990, la population mondiale dans son ensemble a émis 33 milliards de tonnes d'équivalents CO2. Réduire de 50%, cela veut donc dire revenir à 16,5 milliards de tonnes d'eqCO2 par an (nous émettons aujourd'hui un peu plus de 41 milliards de tonnes) en 2050.

Selon les projections réalisées par les experts de l'ONU, la population mondiale devrait être voisine de 8,5 milliards d'habitants en 2050 (voir figure de droite) dans le cas le plus probable. L'objectif de réduction des émissions de gaz à effet de serre devrait donc conduite à une limitation à 1,94 tonnes d'eqCO2 par an. Arrondissons à 2 tonnes par an.

2 tonnes par an d'eqCO2 c'est :

  •  20% de plus seulement que ce qu'émet un français moyen pour ses déplacements en voiture (1,6 tonnes), un peu moins que ce qu'il émet pour la totalité de ses déplacements (train, avion, voiture) (2,05 tonnes)
  • moins de 20% de plus seulement que ce qu'émet un français moyen pour son chauffage (1,7 tonnes)
  • l'équivalent de ce qu'émet un français moyen pour sa "consommation courante" (vêtements, équipements, ...)
  • beaucoup moins que ce qu'émet un français moyen pour s'alimenter (3 tonnes)
Globalement, ça correspond à une diminution d'un facteur 5 de nos émissions individuelles (pour les français). Plus que ce que nous pourrons jamais faire avec de simples mesurettes sans faire évoluer nos modes de vie et de consommation. Mêmes nos habitudes alimentaires.



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